Accrochage
7 June - 13 July 1996

(Français)  

Sylvie Antoine, Bernard Borgeaud, Bruno Carbonnet, Rémi Dall’Aglio, Jean-François Lacalmontie, Jean-Claude Loubières, Emmanuel Saulnier

Dans ses derniers travaux, des peintures surprenantes, mais qui restent cependant conformes à son principe de travail: générer une description appropriée du réel, Sylvie Antoine se livre en quelque sorte à une fausse analyse spectrographique, car sans le moindre caractère scientifique. il s’agit plutôt d’une mise à plat picturale des couleurs renfermées par des fleurs.
C’est aussi l’occasion, au travers des titres, d’une interrogation sur le langage, témoin Vergiß mein nicht (myosotis en allemand).
Toujours dans la salle des fresques, Bruno Carbonnet, dont on pourra voir à partir du 5 juillet prochain l’imposant Buisson ardent réinstallé en l’église des Cordeliers à Nancy, est présent dans cet accrochage avec une oeuvre de 1993, Coeur de salade.
Dans l’autre salle de la galerie se développe une structure spatiale plus dépouillée avec des œuvres graphiques faisant appel à des techniques et à des supports très diversifiés, mais dominées par un rapport noir/blanc.
Bernard Borgeaud laisse entrevoir pour la première fois le résultat de ses deux récents séjours au Japon avec D’un seul geste, un scanachrome réalisé sur un papier Washi ; les autres œuvres réalisées là-bas, plus monumentales, viennent d’être exposées par le Tokyo Metropolitan Museum of Photography.
Signalons que Bernard Borgeaud figure également dans l’exposition Délices & picturalités qui se déroule du 27 juin au 8 septembre à l’Ecole des Beaux-Arts de Metz (galerie de l’Esplanade). Il y est représenté par une œuvre importante, Point de vue (1981-82), acquise par le Frac Lorraine il y a trois ans.
Non loin des œuvres de Borgeaud, une suite de quatre photogrammes très énigmatiques de Rémi Dall’Aglio, intitulée Le déviateur, nous entretient de la poursuite des recherches de l’artiste au gré d’une technique pour le moins hybride et qui relève quasiment de l’alchimie.
Jean-François Lacalmontie propose une suite de 14 dessins sur transparent (encre sur acétate), ponctués de quelques-uns des signes graphiques qui animent la surface de ces œuvres picturales ou informatiques, si l’on se réfère au Chant des sirènes, pièce qui fut présentée il y a quelques mois par la galerie.
Enfin, pour clore cet acrcochage, et se faisant face, Emmanuel Saulnier et Jean-Claude Loubières, tous deux sculpteurs, nous démontrent combien le dessin est une pratique essentielle dans l’élaboration de leur démarche.