Marko Lehanka, Lumières, gros bidons – lever de rideau !
3 February - 6 May 2006

(Français)

La galerie consacre, en ce début d’année, à Marko Lehanka (*1961, Herborn) une seconde exposition personnelle intra-muros après celle réalisée en 2000 et un one-man-show à la FIAC en 2001.
Si le travail de cet artiste allemand de renom international reste encore relativement méconnu dans l’Hexagone, il a pourtant fait l’objet de nombreuses expositions ces dernières années en Europe et aux Etats-Unis, notamment au Musée d’art Moderne de Francfort, au Sprengel Museum à Hanovre, au Kunstmuseum de Lucerne ou lors de la 49ème Biennale de Venise, où il fut invité par Harald Szeemann.
Tour à tour sculpteur, peintre, auteur de films et de textes, Lehanka est résolument un artiste protéiforme : sa démarche est imprégnée par l’utilisation imbriquée de différents moyens et matériaux dont il use toujours avec l’assurance de son objectif, au-delà des frontières des genres. Avec pragmatisme et sans pathos, il transforme et pousse à l’extrême les emblêmes de la «Gemütlichkeit» allemande, si bien qu’avec lui un feu de cheminée pourtant virtuel finit par dispenser de la chaleur et le clapotis d’une fontaine a vraiment sur nous un effet apaisant.
L’œuvre de Marko Lehanka n’est pas moins ambivalente que sa personnalité. Comme l’a écrit Szeemann, il “a un penchant autant pour les petits bonheurs de la vie — griller des saucisses en allant camper — que pour l’exploration des failles qui existent entre notre environnement et la manière que l’on a de le percevoir”.
Ses installations, qui se transforment souvent au gré des projets, sont de véritables mises en scène qui, sous des abords humoristiques, ne sont pas sans exacerber les contradictions et autres absurdités de la vie, du quotidien et du profane.
L’exposition proposée par la galerie est constituée d’œuvres récentes, voire improvisées in situ comme il aime à le faire (notamment avec l’œuvre intitulée “La pomme ne tombe jamais loin de l’arbre“). Outre des travaux de la série des Axe-aim objects (des peintures et des sculptures qui sont devenues des cibles), deux films sont présentés : le premier est lié à la réalisation des Axe-aim et le second nous entraîne à Uckersdorf, un peu à la façon d’un cinéma de campagne. Que le rideau se lève !