Peter Rösel, Soundscape, installation sonore et disque 33 t.
13 January - 18 March 2000

(Français)

Après une première exposition en 1997, Monstera deliciosa, etc. (galerie et Goethe-Institut), ainsi qu’une présentation sur le stand de la galerie lors d’Austerlitz@utrement à Paris (1), la galerie se penche de nouveau sur la démarche de Peter Rösel, l’un des artistes allemands les plus intéressants de sa génération.

Avec Soundscape, une installation, Peter Rösel prend pleinement en compte la diversité des médiums et des champs qui s’offrent à tout artiste contemporain. Dans la suite logique de certains de ses travaux antérieurs, avec la volonté de mettre le spectateur dans un état de surprise, “d’embarras”, Peter Rösel a transformé un célèbre morceau de notre culture en une sorte d’événement naturel.
Par la simple manipulation d’un électrophone, un morceau de pop musique s’est en effet métamorphosé en bruits de la nature. La manière dont l’artiste a procédé pour parvenir à ses fins est d’ailleurs aisément identifiable par l’auditeur, pour peu qu’il écoute la pièce jusqu’à son terme, soit la durée totale de la seule face gravée d’un disque 33 t. ; c’est seulement à ce stade qu’il pourra identifier Jailhouse Rock d’Elvis Presley.
Soundscape peut alors, à son gré, s’apparenter aux vagues qui se déchaînent sur une plage voire à une nuit de tempête dans le désert et n’est donc pas seulement une suite de bruits déroutants.

Soundscape est la première installation sonore réalisée par l’artiste, entièrement non-visuelle et que le spectateur/auditeur doit expérimenter dans la pénombre, comme s’il se trouvait invité à une séance de cinéma.
Soundscape est également disponible sous la forme d’un multiple (ce disque 33 t. ayant été édité à 300 exemplaires).

(1) Ce fut l’occasion de montrer pour la première fois en France ses sculptures cousues (lions et plantes vertes reproduits fidèlement à l’échelle 1/1, confectionnés à partir de cirés jaunes de chantier pour les premiers et d’uniformes de policiers allemands pour les secondes), ainsi que de produire un travail spécialement pour Nancy, Nouvelles cultures (en utilisant cette fois la toile de camouflage de l’opération “Desert storm”).