THE STORE
31 March - 3 June 2000

(Français)

Étienne Bossut, Philippe Cazal, Laurent Chambert, Claude Closky, Rémi Dall’Aglio, Pierre Gauthier, Jean-François Lacalmontie, Jean-Claude Loubières, François Morellet, Emmanuel Saulnier, Daniel Spoerri, Taroop & Glabel, Ben Vautier, Andy Warhol.

La galerie a le plaisir de vous annoncer l’exposition THE STORE. Celle-ci découle du foisonnant projet intitulé Nouvelles perspectives réalisé l’an passé.
THE STORE ouvre un des champs que celui-ci contenait déjà implicitement, à savoir celui de l’explosion du concept d’unicité (de la notion de chef-d’œuvre) au profit d’œuvres multiples, protéiformes, lesquelles tentent de se donner les moyens d’une diffusion plus large, plus ouverte et rompent avec le fétichisme qui accompagne bien souvent la pièce unique.
Le titre de cette exposition s’inspire librement d’un projet de l’artiste américain Claes Oldenburg, réalisé à New York en 1961. Dans un local loué pour un mois, Oldenburg décida de créer une ambiance de boutique dans l’esprit et la manière de ces marchandises populaires que l’on peut voir dans les magasins et les vitrines de la ville.
Les objets réunis pour THE STORE sont d’une grande diversité, à l’image des champs investis par les artistes depuis ces trente dernières années, souvent bien loin de ceux où l’on souhaite trop souvent les confiner. Outre des éditions et des archives toutes aussi surprenantes les unes que les autres, lesquelles vont par exemple du livre d’artiste (Daniel Spoerri), ou du journal (Interview d’Andy Warhol), au jeu (Ben Vautier) en passant par le papier peint (en l’occurrence le Madonna Wallpaper de Taroop & Glabel (projeté désormais en véritables rouleaux et dans différentes nuances), l’exposition renferme également des travaux de type sériel (François Morellet, Pierre Gauthier) ou qui entretiennent volontiers un rapport étroit avec notre environnement quotidien (Jean-Claude Loubières), la sphère économique, industriel (Étienne Bossut) voire technologique (Laurent Chambert, Jean-François Lacalmontie).
D’autre part, à l’occasion de cette exposition, la galerie devient de SainTe-ELITE, un réseau virtuel mis en place par Rémi Dall’Aglio. En effet, au lieu de recevoir, ces paraboles moulées et dorées dispersent les ondes hertziennes comme l’indique le prospectus publicitaire qui l’accompagne. Son acquéreur devient membre d’un réseau vraiment virtuel. SainTe ELITE rappelle ainsi la dimension communautaire de l’œuvre d’art, sa fonction de rassemblement : un message qui pourrait également caractériser les autres productions qui figurent dans l’exposition THE STORE.