André Cadere
Pièces textuelles, photographies, ephemera
22 novembre 2018 - 2 février 2019

Depuis bientôt dix ans, la galerie s’est attachée, au travers de différents projets, à mieux faire connaître l’intégralité de l’œuvre d’André Cadere (Varsovie, 1934 – Paris, 1978), elle n’avait pour autant jamais à ce jour consacré d’exposition monographique à l’artiste dans ses murs (1).

Simultanément à l’exposition présentée par le Centre Pompidou à Paris du 28 novembre 2018 au 15 avril 2019, laquelle ne sera pas une rétrospective traditionnelle puisque les œuvres de l’artiste seront, selon le souhait de Frédéric Paul, son commissaire, dispersées dans l’ensemble des collections modernes et contemporaines du musée, la galerie a choisi de mettre en lumière des aspects encore largement méconnus du travail de Cadere, c’est-à-dire des “activités” qui ont fait partie intégrante de sa démarche aujourd’hui ramenée trop souvent à son “unique” objet, la barre de bois rond à laquelle il est irrémédiablement relié (2).

Tout en ne montrant délibérément aucune de celles-ci, l’exposition proposée par la galerie évoquera tous les aspects de ce travail, notamment au travers de pièces textuelles qui prirent différentes formes (mail art ou bien encore insertions dans des revues) et de photographies, tant exécutées à la demande de Cadere par des amis artistes ou photographes lors de présentation de son travail, que par lui-même (fait unique) avec la série d’images produites lors de son premier séjour à New York en novembre 1975.
D’autres éléments imprimés, tels que des cartons annonçant différents projets, ayant pour ainsi dire le statut d’œuvres, tant par leurs statements d’inspiration conceptuelle que par leur qualité graphique, seront également exposés.
Enfin, pour la première fois depuis 1972, une interprétation graphique d’une barre de bois rond sera réalisée dans l’espace de la galerie.

L’exposition invoque la figure du marcheur, de l’épisode fameux de la Documenta 5 avec Harald Szeemann aux dernières sorties de l’artiste sur le boulevard Jourdan à Paris, et montrera combien Cadere parvint en seulement six années à marquer, par ses déplacements et projets, la situation artistique avec un travail qui pouvait tout à la fois lui permettre d’investir les lieux de monstration classiques (galeries et institutions) mais aussi simultanément de s’en affranchir, clamant ainsi son indépendance et remettant en question leur pouvoir, l’artiste ne manquant jamais de revendiquer par là-même une attitude d’ordre politique.

La revue Pleased To Meet You consacre sa 6ème livraison à André Cadere. Ce numéro sera disponible à la galerie et présenté lors du vernissage.

Pour toute information complémentaire et demande de visuels, veuillez contacter la galerie au 03 83 30 17 31 ou par e-mail : info@hervebize.com.

1) La galerie réalisa il y a six ans une remarquable exposition Daniel Buren | André Cadere (26 avril – 7 juillet 2012) qui instaurait un dialogue entre une cabane éclatée de Buren et deux barres de bois carrées de Cadere.

2) “Mon travail consiste en une barre de bois rond composée de segments assemblés dont la longueur est égale à leur diamètre : ces segments étant peints avec différentes couleurs dont les permutations systématiques, contenant au moins une erreur, mettent en évidence justement la barre de bois rond composée de segments assemblés” (André Cadere, 1972).