S’il ne s’agit que de la deuxième exposition monographique de Philippe Cazal à la galerie, sa démarche y est régulièrement présentée depuis dix ans au travers de participations à des expositions thématiques.
L’exposition présentée ce printemps à Nancy est l’occasion de réaliser un projet spécifique qui éclaire tout particulièrement le processus selon lequel l’artiste envisage son travail aujourd’hui.
Tirant parti des outils infographiques dont tout un chacun peut désormais a priori disposer, Philippe Cazal a conçu cette exposition comme une partition d’éléments qui peuvent, selon la volonté de l’artiste et du commanditaire — et en tenant étroitement compte de la configuration des lieux — être activés. Ainsi, traversant de part en en part la galerie selon un axe longitudinal de près de 15 mètres, une ligne de dessins, sorte d’épures en noir et blanc, (2004, tirages photographiques lambda sous diasec, 30 x 42 x 0,5 cm chacun) ouvre le champ des possibles. Alentour, quelques-unes de ces Projections sont matérialisées : sur les vitrines de la galerie par le biais d’adhésifs, mais également sur les murs transversaux, avec deux peintures murales de grandes dimensions.
Pour renforcer encore le concept de ce projet, l’édition d’une œuvre originale à 8 exemplaires, INUTILE ET NECESSAIRE OBJET, également issue d’un des dessins présentés, sera prochainement réalisée.
Simutanément se déroule à Paris, Galerie Darthea Speyer, une exposition de Philippe Cazal (sur une invitation de Daniel Bosser), du 12 mars au 17 avril.