FIAC 2015
21-25 octobre 2015

FIAC 2015
Nef du Grand Palais
22-25 octobre (preview mercredi 21) :

André Cadere (1934-1978) fait indéniablement partie de ces personnalités artistiques complètement mythiques ayant apporté une contribution majeure à l’histoire de l’art contemporain, de manière fulgurante et concentrée. En effet, la trajectoire de cet artiste d’origine roumaine, l’un des rares durant les années 1970 à avoir inventé une nouvelle forme artistique par laquelle il est complètement identifié — ses fameuses barres de bois de rond composées de segments colorés suivant un système prédéterminé qu’il perturbe par une erreur et non assujetties à un lieu ou à un seul mode d’exposition — qui continue d’avoir une influence considérable sur l’art contemporain.
Cinq ans après avoir présenté à Art Basel un premier ensemble d’œuvres surtout constitué d’early works, la galerie a réuni pour la première fois dans une foire un ensemble unique de barres de bois rond qui seront présentées en regard de plusieurs pièces textuelles réalisées en 1972-73. Celles-ci font partie des activités menées par Cadere concomitamment et sont complètement méconnues.
L’une d’elle, Le papier sur lequel est imprimé ce texte est à jeter. Le texte, quant à lui, est oublier…, sera d’ailleurs réactivée, en suivant les instructions laissées par l’artiste, lors du vernissage de la foire le mercredi 21 octobre.

FIAC 2015 – Hors les Murs – Jardin des Tuileries – vernissage mardi 20 octobre :

Nous sommes heureux de pouvoir proposer dans le parcours Hors les murs, une œuvre de l’artiste helvétique Eric Hattan (*1955). Précisément dix ans après une première version qui fut présentée à l’intérieur du Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg, Hattan offre ainsi au public parisien une nouvelle mouture de Sans crier gare, une pièce construite à partir de cris qui en rejoue un éminemment célèbre, celui de Tarzan. Ces cris rassemblés, une dizaine formant un collectif anonyme et condamné d’une certaine façon à l’incompréhension, sont délivrés par des haut-parleurs suspendus dans la végétation, de façon aléatoire et durent quelques secondes.
L’insertion des œuvres de Hattan dans l’espace, qu’il soit public ou dédié à la monstration artistique, est souvent discrète et peut parfois prendre la forme d’une sorte de jeu de piste.
La constance qu’il manifeste pour des gestes du quotidien, des situations inattendues ou suscitées, nous montre que le spectacle le plus touchant et étrange peut surgir à tout instant, et dans n’importe quelle circonstance : on pourrait presque dire que c’est simplement par des déplacements, ou par des détournements que l’artiste modifie de façon sensible notre perception.
Avec Sans crier gare, les fils d’alimentation des haut-parleurs deviennent tantôt des cordes à linge, tantôt des lianes. Si cette œuvre a des allures d’installation purement sonore, son rapport à l’espace en fait bien une pièce sculpturale non dépourvue d’humour dans le contexte actuel.